Des femmes abonnées par leurs maris et celles dont les conjoints sont déjà décédés(veuves) apprennent le tissage de panier pour une auto prisée en charge.
Alors que le monde célèbre la Journée internationale des droits de la femme, le média en ligne unplusmédia.info s’intéresse à la résilience des femmes délaissées par leurs maris ansi que des veuves de bukavu (sud-kivu). Si les unes se seraient lancées dans de petites activités génératrices de revenu pour subvenir aux besoins de leurs familles, les autres en manquent mêmes petits fonds pour débuter de telles activités.
Aisha mwajuma est mère de quatre enfants. Il y a six ans, depuis que son mari a disparu, ne connaissant pas de ses nouvelles, elle s’est vite lancé dans le petit commerce. Aujourd’hui, avec un capital de 40 000 francs congolais (environ 15 USD), elle vend des légumes au marché de kadutu de Bukavu pour subvenir aux besoins de sa famille :
« Comme mère, je vis moyennant de petites activités de commerce. Je vends tout ce que je trouve. Par exemple, j’achète en gros un fagot de sombé (feuilles de manioc) à 1 500 francs congolais que je revends à 2 000 francs pour bénéficier de 500 francs congolais, c’est ce qui m’aide à prendre en charge mes enfants. J’étais en couple, et mon mari après m’avoir engrossé le quatrième enfant, il m’avait dit qu’il quittait la ville pour aller travailler ailleurs, il m’a laissé avec une grossesse, me rassurant qu’il rentrerait aussi vite possible. On compte six ans, jour pour jour depuis il est parti. Je ne connais ni de ses nouvelles ni de sa destination» agrafe-t-elle.
Cette résilience permet à plusieurs veuves d’assurer également la scolarité de leurs enfants.
Marie-louise Kajangu, 49 ans révolus, son mari est décédé , il y a cinq ans. Elle vend des ustensiles de cuisine au marché de nyawera:
« J’ai commencé ce travail après que mon mari soit décédé à Beni. D’autres femmes m’avaient prêté 33 dollars américains. Grâce à ce petit commerce, je prends en charge ma famille, je scolarise mes enfants et je paye le loyer ».
Toutefois, ces femmes plaident pour un soutien financier non-seulement au gouvernement congolais mais aussi aux acteurs qui défendent les droits de la femme.
À ces femmes s’ajoutent un nombre très restreint des déplacées de guerres qui se trouvent dans la ville de bukavu. Ces dernières sollicitent le retour de la sécurité dans les régions de Beni et de l’Ituri touchées par l’activisme des groupes armés, pour qu’elles regagnent leurs milieux.
Laurent katete