Le Regroupement politique Leadership et Gouvernance pour le Développement (LGD) et ses alliés ont dénoncé mardi la détention jugée « arbitraire » du Professeur Pascal Isumbisho, ancien ministre de la Fonction publique, membre fondateur du LGD et conseiller politique de Matata Ponyo Mapon.
Dans un communiqué officiel signé par Franklin Tshiamala Manyiku, Secrétaire général du LGD, le Professeur Isumbisho s’est présenté le mardi 9 septembre à une convocation du Centre de cybercriminalité, à 13h, « en toute responsabilité et dans un esprit de collaboration avec la justice ». Mais sa démarche s’est soldée par une arrestation immédiate.
« À notre grande surprise, cette invitation s’est soldée par sa détention immédiate, sans que des éléments clairs ou des raisons précises ne soient portées à la connaissance de sa famille », affirme le communiqué.
La classe politique d’opposition s’indigne, notamment dans le camp de l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, récemment condamné dans une affaire controversée de détournement de fonds publics une décision jugée « inconstitutionnelle » par ses soutiens.
Le LGD voit dans cette arrestation une manœuvre délibérée de harcèlement politique.
« Nous dénonçons une manœuvre politique visant à intimider les membres de l’opposition, à affaiblir les voix dissidentes et à entraver l’action politique légitime du LGD et de tous les proches collaborateurs de l’Honorable Matata Ponyo Mapon », poursuit le communiqué.
Pour le regroupement, cette arrestation est une « grave atteinte à l’État de droit, aux libertés fondamentales et aux principes démocratiques consacrés par la Constitution ».
Le LGD exige la libération immédiate et sans condition de son membre et affirme tenir les autorités judiciaires et politiques responsables de toute atteinte à son intégrité physique et morale
« Tout en étant de cœur avec sa femme et ses enfants, le LGD et Alliés restent mobilisés et se réservent le droit de recourir à toutes les voies légales pour faire entendre leur voix et défendre leurs membres », conclut le communiqué.
Eric MURHULA