Plusieurs familles de la ville de Bukavu (Sud-Kivu) font recours à l’eau des sources ou de pluie, pour constituer des réserves afin de faire face à la pénurie d’eau potable depuis plusieurs jours dans la ville.
Des habitants de la ville, bidons à la main, sillonnent les rues à la recherche permanente de l’eau.
Se laver, faire la lessive ou la vaisselle devient de plus en plus compliqué à cause du manque d’eau au robinet.
Alice mapendo, une fille si jeune rencontrée sur l’avenue ulindi dans le quartier kasali, explique ce calvaire devant un repporter de votre média Unplus média.info ce mercredi 28 février 2024.
« Ces derniers temps, nous sommes en train de connaitre un problème sérieux de manque d’eau, c’est depuis le 23 février que nous avons un grand souci d’eau. Pour avoir de l’eau, nous sommes en train de faire un long parcours et ce long parcours-là, n’est vraiment pas facile et là nous payons deux bidons à 1000 francs congolais. Tellement qu’on ne peut pas payer tous les jours ou bien faire ce trajet tous les jours, on est en train de tenter quand il pleut, on récupère l’eau de la pluie et on essaie de l’utiliser pour quelques jours comme boisson et pour la cuisson ».
La même situation sévit dans plusieurs quartiers de la ville. Les habitants risquent des maladies liées à l’impropreté d’eau.
Christian cishugi, habitant du quartier ndendere, dans la commune d’ibanda l’explique.
« Alors que l’eau doit naturellement être incolore, inodore et insipide. Nous autre n’avons pas de choix, consommons l’eau de sources et même celle de la pluie qui naturellement ont une couleur insupportable. Nous sommes dans une période très cruciale, où les maladies liées à des saletés ne cessent de se multiplier, si la REGIDESO estime qu’elle n’est pas en mesure de produire de l’eau qui pourra satisfaire toute la population, qu’elle cède l’entreprise aux privés, ça se fait ailleurs, c’est possible. Nous en avons mare. » Fustige-t-il.
Cependant, la REGIDESO provinciale avait alerté la semaine dernière via un communiqué N°DR/21 le danger qui guettait sa conduite principale entre le lycée Wima et l’ISTM, la REGIDESO a donc prévenu la population sur une desserte qui prendrait 48 heures à dater du 24 février 2024, une promesse qui émet des doutes à l’endroit des abonnés de cette régie de distribution d’eau, puisqu’on compte déjà 96 heures depuis la publication du communiqué sur l’éventuelle perturbation de l’eau potable.
Laurent katete