Les députés provinciaux du Sud-Kivu en coalition avec leurs collègues des différentes provinces de la République Démocratique du Congo menacent de suspendre leurs activités après dix mois d’arriérés de leurs émoluments.
Ce derniers tirent la sonnette d’alarme suite à cette situation considérée comme de « l’injustice institutionnelle ».
Pour ceux qui sont à uvira, La nouvelle capitale administrative de la province du Sud-Kivu, depuis l’occupation de Bukavu (chef-lieude la province) par le mouvement AFC/M23, leur situation ne cesse de galoper.
Les députés provinciaux, désormais installés dans cette ville, appellent à l’intervention du gouvernement congolais.
Selon les élus, six mois d’arriérés pour l’exercice 2024 et quatre mois impayés en 2025 rendent leur situation intenable.
Plusieurs d’entre eux n’écartent plus la possibilité de suspendre purement leurs activités parlementaires si aucune solution concrète n’est apportée.
“C’est un mépris inacceptable envers les institutions provinciales”, déclare un député sous couvert d’anonymat.
Mais derrière cette crise, c’est le fonctionnement même de la province qui est menacé a-t-il ajouté. À Uvira, l’ambiance est tendue et la population s’interroge: si les députés sont traités ainsi, qu’en est-il des fonctionnaires ordinaires?
Face à ce marasme, les députés lancent un appel ferme au gouvernement central pour assumer ses responsabilités, rétablir la confiance, et garantir la continuité des institutions provinciales, déjà fragilisées par le conflit armé qui sévit à Bukavu et goma.
Antony BAFUNYEMBAKA