
Alors que le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC)et les États-Unis s’apprêtent à signer un accord portant sur l’exploitation des minerais stratégiques en échange d’un soutien à la recherche de la paix à l’est de la RDC, la plateforme de la société civile Initiative Simama Grands Lacs hausse le ton, contre des multiples risques liés à la corruption et de mauvaise gouvernance.
À en croire la correspondance rendu publique ce mercredi 12 mars 205,signé par son coordonnateur Samuel matabaro, L’accord, qui pourrait avoir des répercussions majeures sur l’économie et la stabilité de la RDC, doit impérativement privilégier l’intérêt général et améliorer la gouvernance minière.
Ainsi donc, Les termes des accords doivent respecter le code minier congolais pour que ces exploitations puissent être au profit du peuple congolais.
Et d’en dire que le secteur minier est confronté à d’énormes défis
En effet, « le secteur minier en RDC est confronté à d’énormes défis, notamment des activités minières illégales soutenues par des militaires et des groupes armés. Ces pratiques illégales, souvent liées à des acteurs politiques et à des membres de la famille présidentielle, entraînent des violations graves des droits de l’homme, y compris des meurtres, des tortures, des violations et l’exploitation des enfants. Tout en privant les communautés locales des impôts qui leur reviennent de droit ».
Un appel à la transparence et à la responsabilité
CT. Samuel MATABARO, coordonnateur national de l’ISGL a déclaré : « Sans une bonne gouvernance minière, la lutte contre la corruption, le trafic d’influence de la part des personnes politiquement exposées ou des membres de la famille du Chef de l’État et l’application des sanctions contre les groupes maffieux nationaux et étrangers, aucun accord d’exploitation des minerais ne serait réellement peuple bénéfique au congolais. »
En outre, ISGL RDC insiste sur le fait que tout accord avec le gouvernement américain doit être transparent, publié et faire l’objet d’une large consultation avec les communautés et la société civile. L’organisation recommande également aux organisations de la société civile de ne pas soutenir tout contrat ou accord minier qui ne serait pas équitable pour la population.
Un enjeu crucial pour l’avenir de la RDC
Pour cette organisation citoyenne, l’accord en question pourrait avoir des répercussions majeures sur l’économie et la stabilité de la RDC. Il est donc essentiel que les négociations se déroulent dans un cadre transparent et que les intérêts du peuple congolais soient au cœur des discussions. ISGL prévient que la conclusion de cet accord ne devrait pas se faire en dehors de l’Assemblée Nationale de la RDC, ni en violation de la loi qui régit la signature de tout contrat d’exclusivité.
Antonius BAFUNYEMBAKA