Tout s’est joué sur la possession de l’arme pouvant faire foi pour persuader ses électeurs, afin d’opter pour son choix aux élections présidentielles du décembre dernier.
C’était sans doute son slogan de base lors des campagnes électorales en République démocratique du Congo, Félix tshisekedi s’est fait élire avec une majorité écrasante; »La gratuité de l’enseignement de base » a servi de pilier moteur pour obtenir à nouveau la confiance de la population congolaise.
Depuis lors, l’homme au métier noble est toujours privé de sa vie somptueuse. L’enseignant congolais ne peut se faire le luxe de prendre un petit déjeuner avant d’aller au travail, il donne cours affamé, sa situation socio-économique affecte la qualité de l’enseignement ainsi que sa santé.
Le coordinateur des leaders des syndicalistes de toutes les provinces de la RDC et porte parole des enseignants du sud-kivu, Jacques cirimwami fustige les manoeuvres visant à planifier un rejet total des pauvres enseignants qui ont accepté de souffrir avec des conditions inhumaines pour que cette gratuite tienne et sert de pont à la réélection du président Félix tshisekedi.
« Nous constatons que malgré la bonne volonté dont nous avons fait montre, le gouvernement nous a utilisé sans tenir compte de ce que avons fait comme effort.
ce sont les gens qui n’ont pas participé, qui n’ont donc pas servi ni facilité à la réussite de la réélection du président de la République, qui profitent des salaires enormes que devrait désormais commencer à recevoir un enseignant.
Il nous sera intolérable qu’un député continue à toucher un salaire équivalent à plus de 32 ans du salaire d’un enseignant. Voilà pourquoi, les enseignants sont mobilisés à faire échec, à tout le monde qui va utiliser l’enseignant comme marche-pieds.
Nous devons récolter les fruits de nos sacrifices, grâce à nous(enseignants) le président de la République a été réélu. Nous avions accepté, ne pas aller en grève, accepter de terminer 5 ans de souffrance sans perturber les activités scolaires, pour faciliter le président à faire asseoir sa politique de la gratuité de l’enseignement.
Nous pensons que le gouvernement doit aussi faire sa part parce que ,l’enseignant en a fait sa part, faute de quoi cette année sera caractérisée par une turbulence à outrance. Il est temps que l’enseignant touche au moins 500 dollars minimum, le mois » fustige Jacques chirimwami.
Laurent katete