À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, des journalistes, toutes tendances confondues, ont organisé, vendredi 03 mai 2024, une marche dans les rues de Bukavu pour dire « non à la violence liée à la liberté de la presse» et réclamer le soutien du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
A l’initiative de l’union nationale de la presse du congo (unpc), section sud-kivu, des nombreux journalistes issus des différentes rédactions, et maisons de presses ont battu le pavé.
Tous ces manifestants, vêtus en vert, scandaient des slogans sur les banderoles tels que «les journalistes sont vos partainaires et non, vos ennemis, rien que la liberté de la presse, stop à la violence de la liberté de presse».
Le cortège de ces manifestants s’etant ébranlé sur axe nyawera-labotte, une de ses deux bandes a été prise d’assaut par des milliers de journalistes.
Apres plus d’une demi-heure de marche, sous un soleil accablant, ces journalistes ont déposé un mémorandum au gouvernorat de la province du sud-kivu.
Devant un repporter de votre média unplusmedia.info, le secrétaire de l’unpc/sud-kivu, EGIDE KITUMAINI, a lu ce mémorandum avant d’être reçu par le ministre ayant la communication dans ses attributions, Typson idumbo.
« la journée mondiale de la liberté de la presse de ce 03 mai 2024, en ce jour dédié, est commémorée sous le thème : » La presse au service de la planète, crise environnementale et urgence pour le journaliste « , en ce jour, dédié à la journée mondiale de liberté de la presse, unpc/sud-kivu, se joint à la communauté internationale et planétaire, pour célébrer le rôle crucial que jouent les médias et les journalistes dans la promotion d’une société libre, démocratique et durable. Cette année, le thème choisi par l’unesco, interpelle particulièrement, notre conscience collective face aux défis environnementaux, qui menacent notre planète et notre province du sud-kivu.
Le sud-kivu, région d’une beauté environnementale, n’est pas épargné par les effets néfastes de changement climatique et de l’exploitation anarchique des ressources naturelles. Les inondations récurrentes de vile d’uvira et de bukavu, le glissement de terrain à kamituga et à kalehe, la déforestation massive de fizi, bunyakiri, mwenga, idwi, kabare, walungu, et la pollution des eaux du lac kivu et du lac tanganyika.
Le glissement de terrain logeant la route nationale numéro 5, et les éboulements sur la route nationale n°2, au sud-kivu, sont autant de catastrophes qui mettent en péril la vie de la population et l’avenir de notre province.
Dans ce contexte, aussi chantillant qu’alarmant, la presse a un rôle déterminant à jouer pour sensibiliser, informer, mobiliser les citoyens au tour des engins environnementaux. Les journalistes ont la responsabilité de mettre en lumière les causes de crise environnementale, de dénoncer les pratiques inégales et de proposer des solutions durables. Cependant, pour assumer pleinement cette mission, les journalistes du sud-kivu, ont besoin du soutien des autorités à tout le niveau.
C’est pourquoi, à l’occasion de cette journée mondiale de la liberté de la presse, nous lencons un appel solennel aux autorités provinciales et urbaines, pour :
1.soutenir le développement de mécanismes de veille et d’alerte environnementale impliquant les journalistes et les communautés locales.
2.Renforcer les capacités des journalistes en matière de matière de journalisme environnemental et d’investigation scientifique.
3.Encourager, la création de Radio thématique dédiée à la protection de l’environnement, à l’instar de gorilla FM, mama Radio, RTDH et des médias en ligne qui jouent un rôle crucial dans la sensibilisation des population.
4.sourenir les productions des Radios qui s’engagent dans la sensibilisation aux questions environnementales.
5.Organiser régulièrement des visites environnementales vers bondeko, bushushu, nyamukubi, kavinvira, mumosho, katana, pnkb etc, pour des journalistes afin de leur permettre de mieux comprendre les enjeux et de relayer les informations de qualité
6.Nommer, dans le prochain gouvernement, un ministre en charge des questions de communiquer et d’environnement, afin de mieux coordonner les efforts et de mettre en place une politique environnementale ambitieuse.
7.Arreter des mesures qui favorisent la collaboration entre les journalistes, les médias du sud-kivu, avec les laboratoires du sud-kivu, spécialisés dans la recherche environnementale, afin de vulgariser le résultat de recherche à travers les médias.
8.Elaborer un plan de protection des réserves naturelles des forêts communautaires et du parc national de kahuzi biega.
9.Exprimer la solidarité et de la coopération du sud-kivu, avec les autorités de la province du sud-kivu, de la province soeur du nord-kivu, pour la protection du parc de la rwindi, où les gardes parc venaient d’y être chassés par le mouvement terroriste du M23/RDF
10.Prévoir un budget additif au niveau de la province qui sera uniquement, consacré à la recherche dans le domaine de protection de l’environnement
11.Mettre en pratique l’urbanisation des sites choisis pour l’extension de la ville de bukavu et ainsi permettre à côté dernière de respirer et d’échapper au phénomène »kuchana » ou morcellement des parcelles en plusieurs petits lopains obstruant étroitement la ville
12.Inscrire le sud-kivu, dans la démarche d’érection de 22 journalistes victimes d’intolérance en héros de la liberté de la presse » a conclu EGIDE KITUMAINI.
Répondue présent à cette marche pacique, une journaliste connu sous le nom de Alice MALIKA invité les uns et les autres à une vigilance.
« Nous devons initié des sensibilisations de la population. La population doit être vigilante et préserver l’environnement et la nature. La population doit aussi contribuer pour la protection de l’environnement», a-t-elle déclaré.
précisions que cette marche n’a pas malheureusement bénéficié de l’encadrement des éléments de la police nationale congolaise.
LAURENT KATETE