À peine signé, déjà bafoué. Moins de 24 heures après l’adoption du mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu entre le gouvernement congolais et le mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC-M23), la situation dans l’Est de la République démocratique du Congo a basculé dans une nouvelle spirale de violence.
Selon un communiqué officiel de l’AFC-M23, les forces coalisées du régime de Kinshasa auraient lancé de violents bombardements sur des zones densément peuplées ainsi que sur plusieurs positions du mouvement dans les provinces du Sud-Kivu et du Nord-Kivu à l’aide de drones armés et d’avions de combat SUKHOÏ-25.
Des assauts terrestres auraient également été menés à Kadasomwa, Lumbishi et Kasake, provoquant des pertes humaines et matérielles considérables.
L’AFC-M23 qualifie ces attaques de « trahison cynique » du processus de paix entamé à Doha sous la médiation du Qatar, des États-Unis et de l’Union africaine, Le mouvement accuse Kinshasa d’avoir délibérément choisi la voie de la guerre, ignorant les appels répétés de la communauté internationale en faveur d’une résolution pacifique du conflit.
Les conséquences de cette escalade sont dramatiques cependant l’AFC-M23 affirme que des civils ont été intentionnellement ciblés par les frappes aériennes et les attaques d’infanterie, aggravant une crise humanitaire déjà critique dans la région.
Les bilans humains ne cessent de s’alourdir, tandis que les infrastructures civiles sont de plus en plus fragilisées.
Face à ce qu’elle considère comme un sabotage manifeste du cessez-le-feu, l’AFC-M23 appelle les observateurs internationaux du mécanisme de Doha à intervenir et à condamner fermement les agissements du régime congolais.
Le mouvement réaffirme son engagement à protéger la population congolaise et sa solidarité indéfectible avec les civils pris au piège du conflit.
Antonius BAFUNYEMBAKA